News

General Interest News

Qu’on le veuille ou non, la décélération du PIB chinois (6.9% au troisième trimestre 2015) masque une amélioration du secteur des services. En effet, depuis un certain temps, l’économie chinoise se trouve dans une phase de transition (de l’économie manufacturière vers l’économie de service et de la consommation domestique) sans précédent. Certains éléments sont passés inaperçus alors que la majorité des investisseurs se focalisait sur le chiffre de la croissance chinoise. Les dépenses domestiques (par exemple : achat de tickets de cinéma, de billets de train) avaient fortement progressé lors des 9 premiers mois de l’année alors que les emplois non-agricoles avaient progressé de plus de 15% l’année dernière. Le secteur des services compte maintenant pour plus de la moitié de la croissance du PIB chinois et c’est nouveau. L’expansion de ce secteur serait même plus important si le gouvernement prenait en compte les commerces non taxés tels que les restaurants. Bref la transition est en cours et pourrait surprendre positivement plus d’un investisseur.

Jean-Pierre Riepe

7 décembre 2016

 


 

 cool offices and commercial buildings blue web header

Vous vous souvenez peut-être de ce livre écrit dans les années nonante, qui pronostiquait la « fin de l’Empire américain ». Aujourd’hui, je vous propose de faire un petit tour d’horizon des dernières nouvelles économiques et politiques, qui corroborent la thèse émise par son auteur français et d’en tirer des conclusions pour éviter de possibles risques dans vos investissements.

Partant des constats suivants :

- De nombreux pays ont établi des échanges commerciaux dans leurs propres devises en évitant le dollar. L’Euro a pris une place importante dans les échanges faisant concurrence au dollar dans les réserves de Banques centrales ;
- Le pétrole a baissé de USD 110 en 2014 à USD 30 en janvier 2016, provoquant une énorme crise au sein des pays producteurs causant une  augmentation de la production dans les pays arabes et un gel des prospections et des productions du gaz de schiste aux Etats-Unis. Il a privé depuis les Etats-Unis de l’arme de hausse ou de baisse envers les pays producteurs récalcitrants (Venezuela, Russie, Iran, Iraq, Arabie Saoudite) ;
- Les pays arabes ont vu leurs revenus pétroliers baisser mais en partie compensés par une augmentation de la quantité produite ;
- Pour la première fois de son histoire, l’Arabie Saoudite a emprunté plus de USD 7 milliards, passant ainsi d’un pays possédant des créances en dollars à un statut de débiteur ;
- Les pétrodollars issus de la vente de pétrole et de gaz ont été principalement investis afin de financer les dettes américaines (instances  gouvernementales, sociétés et institutions bancaires) et afin d’en tirer des intérêts sur le capital placé. Les rendements actuels étant proches de zéro, ces placements pourraient être retirés et placent la Banque Centrale américaine dans une situation inconfortable de « dédollarisation » ;
- La perte d'influence du pétrodollar que l'Amérique avait jusqu'ici réussi à imposer comme référence économico-monétaire internationale semble irréversible du fait de la baisse de confiance et d’un changement progressif de la production d’énergie plus écologique ;
- Les 4'000 milliards de réserves que la Banque Centrale Chinoise détenait ont chuté à 3'200 milliards suite à ses interventions musclées sur les marchés des devises. Cette statégie est en ligne avec la politique d’acquisitions d’infrastructures dans le monde (ex. Port de Pirée) pour échanger ses réserves de dollars contre des biens matériels ;
- La création d’une bourse de l’or physique à Shangaï pour la demande interne et d’une instance gouvernementale (China Foreign Exchange Trading System) pour l’échange intérieur des métaux précieux permet une convertibilité de Yuan (monnaie chinoise) en or, argent, etc. ou réciproquement. Depuis le début de 2016, la Banque Centrale de Chine a mis en fonction un système interbancaire de ventes et d’achats d’or. Les deux institutions mentionnées, filiales de la Banque Centrale, se partagent les responsabilités ;
- L’achat d’or de l’Inde et de la Chine depuis une dizaine d’années et le stockage de l’entière production de métaux précieux en Chine démontrent la volonté d’un changement des fondements du système monétaire international ;
- La création et la montée en puissance des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) a insufflé un vent nouveau dans les organisations internationales mais aussi dans les solutions proposées afin de sortir de la Grande Récession ;
- L’AIIB (Asian Infrastructure Investment Bank) a été créée en 2016 afin d’offrir d’énorme ressource de financement des infrastructures et promouvoir la politique de développement de la Nouvelle Route de la Soie, traversant par mer ou par terre, de nombreux pays d’Asie, d’Afrique et d’Europe ;
- La NDB (New Development Bank), inaugurée il y a quelques mois, prévoit de fournir des financements d’infrastructure aux pays émergents dans des projets de développement durable ;
- Ces deux nouvelles organisations, qui se démarquent de la Banque Mondiale et du FMI (instances issues des accords de Bretton Woods), ont recu un capital de USD 200 milliards chacune afin de développer une politique de financement différente des organismes actuels ;
- La Chine et la Russie organisent un front uni contre la politique américaine mais surtout contre sa politique économique menée par Wall Street ;
- Dès le 1 er mai 2016, la généralisation de la TVA en Chine permet une réforme fiscale en lien avec le plan quinquennal ;
- La montée en puissance de la Russie dans la résolution des conflits mondiaux renforce son rôle au sein des BRICS. D’autre part, la baisse de ses recettes pétrolières la pousse à développer de nouvelles industries qui la rendront plus indépendante dans le futur (civil et militaire) ;
- Notons aussi que la Chine a diminué son budget de la Défense pour 2016 afin de relancer son économie intérieure et afin de réorganiser son système bancaire.

Conclusion :
Sous l’impulsion de la Chine, les BRICS avancent dans le monde de demain. Lors de visites en Inde ou en Chine, j’ai été surpris de constater l’activité qui y règne, le rattrapage économique qui y a déjà été fait et les nombreuses mesures mises en place pour se développer ensemble. Actuellement, ces pays s’organisent pour être indépendant du système mis en place depuis les accords de Bretton Woods, dont ils n’ont pas participé, et créer leurs propres solutions. Ils se préparent déjà à un monde issu de la prochaine crise financière, dont l’or sera probablement un des poids central de la reconstruction et les devises telles que Real, Rouble, Roupie, Yuan et Rand, un panier permettant l’échange commercial multipolaire.

N'hésitez pas à me faire part de vos commnetaires sur le site :  Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 
Décembre 2016
Jean-Pierre Riepe


 

Les Etats-Unis vont commencer à accorder des licences bancaires aux plateformes de prêts en ligne et autres startups financières, une façon de réguler cette finance parallèle en plein boom depuis la crise de 2008.

07.12.16


 

Parmi les prestations servies par Swiss ProfilInvest avec ses différents Partenaires, les métaux précieux restent une source de diversification d'actifs et appartenant aux valeurs réelles.

Le graphique que vous trouvez ci-dessous démontre la valeur historique du prix du fameux Dow Jones Industrials comparé à l'or, sans tenir compte de l'inflation. Plus le chiffre est grand, meilleur marché est l'or par rapport aux actifs financiers. Naturellement, il est important  de mettre à jour les paramètres pour un résident suisse, européen ou chinois.

N'hésitez pas à nous contacter sur Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. si vous désirez des conseils.

 Article publié le 1er décembre 2016

This interactive chart tracks the ratio of the Dow Jones Industrial Average to the price of gold. The number tells you how many ounces of gold it would take to buy the Dow on any given month. Previous cycle lows have been 1.94 ounces in February of 1933 and 1.29 ounces in January of 1980. (From Macrotrends.net)

 

dow to gold ratio 100 year historical chart 2016 12 07 macrotrends


gratte ciel 2016

PARIS – Depuis qu’en 2012 Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, s’est engagé à « tout faire pour préserver l’euro », les dirigeants européens n’on prêté qu’une attention distraite à l’avenir de la zone euro. Pendant plus de quatre ans, ils ont sous-traité la stabilité et l’intégrité de la monnaie unique aux banquiers centraux. Mais si la BCE a habilement rempli sa mission, cet arrangement confortable touche à sa fin. Aucune banque centrale ne peut en effet trancher des dilemmes politiques et constitutionnels. Les chefs d’État et de gouvernement européens feraient donc bien de remettre l’ouvrage sur le métier et de réfléchir à l’avenir de la zone euro plutôt que de laisser les circonstances décider pour eux.

Jusqu’à présent, les dirigeants européens ont montré peu d’intérêt pour une telle discussion. En juin 2015, ils se contentèrent d’accueillir poliment le rapport sur l’avenir de l’euro rédigé par les présidents des différentes institutions européennes. Quelques semaines plus tard, la question de l’avenir de l’euro s’invita brièvement dans les discussions à l’occasion de la longue nuit de juillet que les dirigeants de la zone passèrent à se demander s’ils devaient ou non en expulser la Grèce. Mais leur volonté affichée de poursuivre ces discussions et de traiter les problèmes sous-jacents à ce débat fit long feu. Enfin, l’idée de répondre au choc du Brexit par un renforcement de la zone euro furent promptement abandonnée, par crainte d’une réforme trop clivante. 

La question n’a pas disparu pour autant. Si les anesthésiants monétaires administrés par la BCE ont réduit les tensions sur les marchés, la nervosité les a repris à l’approche du référendum constitutionnel italien du 4 décembre. Fin novembre, les écarts de taux entre les obligations italiennes et allemandes à dix ans atteignaient les 200 points de base, un niveau jamais vu depuis 2014.

Les premières réactions à l’échec de Matteo Renzi n’ont pas amplifié les alarmes, mais des motifs d’inquiétude demeurent. La situation préoccupante de plusieurs banques italiennes inquiète. Le Brexit et l’élection aux États-Unis d’un président qui prône l’américanisme plutôt que le mondialisme et affiche une hostilité à l’Union européenne renforcent le risque de voir les électeurs, plus que les marchés, mettre en cause l’intégration monétaire européenne. Les partis politiques anti-euro ont progressé dans tous les grands pays de la zone euro à l’exception de l’Espagne. En Italie, ils apparaissent aujourd’hui majoritaires. 

Sur le front économique, la zone euro a encore du pain sur la planche. Lancée en juin 2012, pour rompre l’interdépendance des banques et des États, l’union bancaire a fait de réels progrès, mais reste inachevée. Si les écarts de compétitivité entre États membres de la zone euro ont diminué et si, au sein de celle-ci, les déséquilibres de la balance des paiements ont été réduits, c’est en grande partie grâce à la compression de la demande intérieure en Europe du Sud. Les flux d’épargne du Nord au Sud n’ont pas repris. Les écarts entre les taux de chômage demeurent importants.

La zone euro ne s’est pas non plus dotée d’un mécanisme budgétaire commun. L’Allemagne a sèchement rejeté la récente initiative de la Commission européenne visant à encourager une « orientation positive de la politique budgétaire » dans les pays qui pouvaient se permettre de relancer les dépenses. Ainsi, lorsque frappera la prochaine récession, la stabilisation budgétaire risque d’être une denrée rare.

Enfin, la plupart des gouvernements, sans parler des législateurs, semblent s’être perdus dans le dédale des procédures d’une gouvernance de la zone euro excessivement lourde et technocratique.

Les risques politiques et financiers, ou plus probablement leurs interactions, détermineront si cet équilibre insatisfaisant s’avèrera durable ou précaire. En tout cas, la question est aujourd’hui de savoir comment lancer un débat suffisamment fructueux pour définir les réponses possibles. L’obstacle est double : tout d’abord, l’élan vers « plus d’Europe » s’est brisé contre un mélange de scepticisme à l’égard de l’Europe et de réticences à envisager de nouveaux transferts de souveraineté. Deuxièmement, la lecture des raisons profondes de la crise de l’euro et de sa nature varie d’un pays à l’autre. Vu le peu de capital politique disponible pour des réponses européennes, les désaccords sur le fond du problème et sur les façons de le résoudre, l’excès de prudence des gouvernements ne saurait surprendre.

Mais ce double obstacle peut être surmonté. Tout d’abord, engager le débat sur l’avenir de la zone euro n’implique pas nécessairement d’aller vers une intégration plus poussée et plus profonde. L’objectif doit être de faire fonctionner la zone euro, ce peut qui signifier renforcer le pouvoir central dans certains domaines, mais aussi le cantonner dans d’autres. La notion de responsabilité budgétaire, par exemple, ne doit pas se réduire à l’application centralisée d’un régime commun. Il est possible de concevoir un cadre d’action plus décentralisé, qui donne à des institutions nationales le pouvoir de surveiller et de s’assurer de la viabilité de la politique budgétaire.

De fait, certains pas dans cette direction ont déjà été faits. Pour aller plus loin, il faudrait rendre les gouvernements individuellement responsables de leurs écarts de conduite – en d’autres termes permettre des restructurations partielles de la dette au sein de la zone euro. Une telle approche soulève des difficultés non négligeables, ne serait-ce que parce que la transition vers ce genre de fonctionnement est un voyage périlleux. Mais des propositions de ce type doivent être intégrées au débat.

Pour surmonter le second obstacle, le débat, précisément, ne doit pas partir de la question de la résolution des problèmes hérités du passé. La distribution de la charge entre créditeurs et débiteurs est un jeu à somme nulle, qui provoque inévitablement des conflits. Ainsi que l’histoire des relations financières internationales l’a montré, les discussions de ce genre sont toujours remises à plus tard et, une fois engagées, elles sont nécessairement conflictuelles. Il ne faut pas chercher à les résoudre d’emblée. L’option a priori réaliste qui consiste à commencer par les problèmes immédiats avant de s’attaquer aux difficultés à long terme n’est séduisante qu’en apparence. En réalité, les débats devraient d’abord se porter sur les modalités d’un régime permanent conçu pour durer. Les participants devraient explorer les options logiques et cohérentes qui s’offrent à eux jusqu’à ce qu’ils puissent se mettre d’accord sur une feuille de route. Ce n’est qu’une fois parvenus à un tel accord qu’ils devraient aborder les voies possibles vers sa réalisation.

Il n’y a pas de solution immédiate aux problèmes de la zone euro. Mais une chose est claire : l’absence de véritable débat sur son avenir est un sérieux motif d’inquiétude. Le silence n’est pas toujours d’or. Pour le bien de l’Europe, celui qui entoure la monnaie unique doit être brisé aussi vite que possible.

1er décembre, 2016

Article de Jean Pisani-Ferry, professeur à l’Ecole de Gouvernance Hertie, à Berlin, membre de la Commission France Stratégie, une institution de conseils politiques à Paris.


Image
We approach each problem with three essential elements: strategic thinking, creative solutions, proven results.
Copyright © 2016 - 2023 by Swiss Profilinvest. All Rights Reserved. Switzerland. Les cookies assurent le bon fonctionnement de notre site Internet. En utilisant ce dernier, vous acceptez leur utilisation. Les cookies ne sont pas utilisés à des fins publicitaires et leurs utilisations sont protégées par la Loi suisse sur la protection des données personnelles. Swiss ProfilInvest est membre de NODE 1922 www.node1922.ch

Designed by OkidocWeb-DevelopmentGraphic-DesignApplications-SoftwareServices

Social Icon

© 2019 JoomShaper, All Right Reserved